Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé déclare que la Covid-19 est officiellement une pandémie mondiale. Le monde entier embarque dans un confinement de 2 semaines… à priori.
Ce qui sera perçu comme une occasion d'apprendre à faire des gâteaux aux bananes, ou à se remettre en forme, deviendra rapidement une nouvelle réalité inattendue. 52 semaines plus tard, confinement, distanciation sociale et télétravail font désormais partie intégrante de nos vies.
Le monde du travail a sans doute été le plus touché et aujourd'hui plus que jamais, les employeurs et chefs d'entreprises doivent se pencher sur des questions qui redéfiniront les emplois de l'avenir.
Les semaines de 5 jours sont-elles révolues?
Au Canada et aux États-Unis, la grande majorité des emplois à temps plein exige entre 35 et 40 heures de travail s'étalant sur 5 jours. Toutefois, la fermeture des écoles et garderies, la période d'adaptation ainsi que le couvre-feu ont poussé les employeurs à devoir faire preuve de grande flexibilité.
Les employés ont fractionné ou allongé leurs quarts de travail afin de répondre aux exigences en matière de nombre d'heures travaillées.
Mais qu'en est-il de ceux et celles qui sont en mesure d'accomplir efficacement leurs tâches en moins de temps? Est-il juste d'alourdir leur lot de travail afin qu'ils atteignent un nombre arbitraire d'heures travaillées?
Ailleurs dans le monde, même avant l'apparition de la covid, plusieurs entreprises ont tenté avec succès de relever le pari de la semaine de travail de 4 jours, en Nouvelle-Zélande, en Gambie et plus récemment Microsoft au Japon.
Les emplois de l'avenir seront-ils rémunérés sur les tâches accomplies, plutôt que le nombre d'heures travaillées?
L'employeur devra, dans la mesure du possible, revoir certain rôles qui afin de s'adapter à la nouvelle réalité.
Bien que plusieurs rôles ne peuvent être entièrement revus, notamment dans les secteurs de la restauration ou de la santé, il sera pertinent de se requestionner sur les conditions de travail de ces secteurs essentiels. La télémédecine, bien que limitée, est déjà implantée dans bien des pays et tout récemment, la chaine de restauration rapide Chick-fil-A a prouvé que les commandes à l'auto peuvent bien être prises de la maison.
Travailler de n'importe où pour n'importe quelle compagnie?
Plusieurs études indiquent, sans surprise, que la grande majorité des employés de bureau voudraient continuer de faire du télétravail dans l'après-covid, à temps plein ou partiel.
Twitter, Facebook et Shopify font partie des entreprises qui ont déjà annoncé que leurs employés pourront travailler de la maison indéfiniment.
En faisant quelques recherches, on constate que l'essentiel des rôles indique une localisation précise, mais pourrons-nous joindre une équipe basée en Écosse tout en vivant de manière permanente à Montréal?
Bien des facteurs rendraient la chose difficile: les fuseaux horaires, les régimes fiscaux ou encore les jours féries.
Toutefois, les employeurs permettront-ils une relocalisation temporaire?
Un forfait "à la carte" permettrait à un employé vivant en Italie de se rendre au Cameroun pour des raisons personnelles ou familiales afin d'y séjourner et travailler pour une période prédéfinie.
Les employeurs seront tenus de se pencher sur l'avantage d'offrir différentes options ou conditions de travail à leurs employés afin de faciliter l'équilibre vie privée et vie professionnelle.
Alors que la plupart espèrent voir encore plus de changements et d'adaptation en ce qui concerne leur emploi, nous ne pouvons pas supposer que ce sentiment fait l'unanimité. Beaucoup ont hâte de retrouver leurs collègues autour de la machine à café et de mettre de côté les réunions zoom.
Et vous, souhaitez-vous voir des changements ou un retour à la "normale"?
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